L'année 2009 n'aura pas été vaine pour la société. Pourtant, crise oblige, tous les projets d'édition étaient suspendus. Les ventes étaient quasiment nulles toute l'année. Heureusement, nous avons pris de l'avance et avons la confiance des partenaires.

Me voilà donc à Montreuil pour les 25è Salon du livre et de la presse jeunesse, sur le stand « Océan Indien » et sur le stand « Les Afriques en fête ». Le salon grouille de visiteurs et je me sens revivre et confiante. Les contacts furent nombreux et les projets pour 2010 nous permettront de relancer de nouveau l'édition. On n'arrête pas de se relever dans ce pays. Quand est-ce que tout cela s'arrêtera et que nous pourrons alors faire correctement notre travail?

Seul l'avenir nous le dira.
Une semaine après, je suis invitée au 6è Festival du livre et de la bande dessinée à Saint-Denis de l'Ile de La Réunion.

Ces deux participations sont le fruit d'un an de travail, en collaboration direct avec le Président de La Réunion des livres, Yannick Lepoan.

Participer à un salon à l'extérieur n'est pas de tout repos: rédaction de dossiers de demande de financement, élaboration de budget, mailing auprès des éditeurs malgaches qui souhaitent envoyer des livres pour le stand Océan Indien, création de sa page web sur le site du salon, rédaction de sa page pour la brochure commune du stand Océan Indien, création de la brochure commune des éditeurs malgaches, organisation du planning de dédicaces de l'auteur qu'on présente, organisation et préparation des dossiers pour les rencontres professionnelles, vérification et validation des brochures communes, préparation des livres à emmener et pose des prix en euros sur tous les livres, impression du catalogue de la maison d'édition, préparation de tous les dossiers à fournir pour la demande de visa.

Le travail est de longue haleine et l'enjeu est important car la promotion des livres à l'extérieur nous permettra d'avoir plus de partenaires pour vulgariser les livres à Madagascar. Peu d'éditeurs malgaches en sont conscients, comme en témoigne leurs faibles participations au stand Océan Indien, pourtant une opportunité unique pour un salon qui attire tous les ans 150.000 visiteurs avec 27.000 professionnels. Si on veut avancer, il faut sortir du pays et aller à la rencontre d'un nouveau public pour évaluer nos livres, voir les nouvelles tendances pour s'en nourrir et créer de nouveaux livres pour nos enfants.

Je ferai ce que je dois faire pour mes enfants et les enfants malgaches et leur monde ira un peu mieux. Je sens le poids de la responsabilité encore plus pesant sur mes épaules.

Faisons chacun de nous pareil et je crois que tout s'arrangera.

Je remercie tous ceux qui croient encore en nous.

Bonne fête de fin d'année à tous et que l'année 2010 nous apportera de meilleur lendemain.

                                                                   Marie Michèle RAZAFINTSALAMA